Dialogue et goujaterie masculine bis
Le jeudi 5 mars, jour de mes 30 ans, 7h du matin…
Moi, dans la salle de bain, me ravalant la façade avant de partir au turbin :
- T’as rien à m’dire ? (air dégagé)
Le mari comatant, dans notre lit :
- Nan, j’ai rien à t’dire ! (voix pâteuse et agacée)
« Agacée », genre « tu-m’fais-chier-avec-tes-questions-à-la-con-à-7h-du-mat’ ».
Moi, me peinturlurant les lèvres et souriant devant la glace pour vérifier si mes dents avaient été épargnées par le coloriage approximatif:
- T’es sûr, t’as rien à m’dire aujourd’hui (insistance grossière sur le dernier mot)
Lui, que j’entends se retourner dans le lit :
- Arghhhhhh ! Joyeux anniversaire, ma trentenaire!
Pas forcément utile et indispensable d’avoir précisé «ma trentenaire »…
Moi, me parfumant, deux pressions derrière chaque oreille de jus d’Angel :
- Ouf ! C’est pas trop tôt ! (soulagée)
Lui, qui semble avoir définitivement émergé :
- Tu me parles alors que je suis à moitié crevé ! (ton d’excuse teinté de reproche)
Ouais, ben n’empêche ! Pour cette occasion exceptionnelle, Il aurait du se lever à l’aube, descendre à la boulangerie se situant à deux pas de chez nous et me remonter un bon petit pain au chocolat, bien gras et blindé de calories !
Pourquoi les hommes ne nous surprennent jamais assez ?